Jeudi 6 Avril 2023
Toujours déterminé.e.s pour le retrait de la
réforme macroniste des retraites :
1 200 manifestant.e.s dans les rues de Mende

Une banderole a été déployée sur le parvis sur laquelle était inscrit «Morel et Suau complices de Macron». Les manifestants reprochent en effet au député de la Lozère de ne pas avoir voté la motion de censure contre le gouvernement Borne et au maire de la ville préfecture de s’être opposé à la motion du Département contre la réforme.


Et de 11 !
Ce jeudi 6 avril, onzième journée de mobilisation nationale pour le retrait de la loi Macron/Borne
sur les retraites, est un nouveau grand moment national qui permet au peuple, dans son immense
majorité, d’exprimer son refus de la loi macroniste de réforme des retraites
La réforme, malgré quelques ajustements, reste injustifiée et injuste. Les 3 derniers mois nous ont
permis de démonter un par un les arguments fallacieux et les mensonges du gouvernement, tout
en proposant de nombreuses alternatives de financement du système.
Le parcours législatif du projet de loi, semé d’obstacles au débat et débouchant sur une adoption
via le 49.3, combiné aux interventions autoritaires du couple Macron-Borne, ont conduit le
mouvement social à prendre une autre tournure.
La crise n’est pas seulement sociale, elle questionne maintenant les institutions et la démocratie.
La contestation pointe clairement la responsabilité du Président, monarque républicain
déconnecté du peuple, arrogant et méprisant, et qui dénie à la démocratie sociale sa légitimité
pourtant constitutive de l’histoire de notre pays.
Le calendrier change de tempo : il faut tenir la longueur ! Macron l’a bien compris, lui qui comptait
sur le pourrissement de la situation et la baisse de la mobilisation. Mais des échéances nouvelles
viennent contredire les plans de celui qui se veut « le maître des horloges », avec le retour du
Conseil constitutionnel le vendredi 14 avril, sur le texte de loi et sur le RIP.
La Première ministre, sur instruction présidentielle, a lancé des consultations tous azimut avec
l’intersyndicale nationale (55 minutes de durée hier matin 5 avril) et avec les responsables des
groupes politiques. Tout en précisant en préambule qu’aucune concession ne pourrait avoir lieu
sur les 64 ans ! Une caresse pour amadouer ou endormir, suivi d’un coup de trique : ainsi
fonctionne l’exécutif depuis des années, alimentant la colère voire la rage de 70% de la population
et 90% des actifs !
Cependant, le pouvoir en place est fragilisé : report de la discussion du projet de loi sur
l’immigration, recul sur le SNU obligatoire, tentatives de diversions en ouvrant moult chantiers
autour du « travail » et sur la fin de vie. Quelle ironie de calendrier pour le Président qui après
avoir usé les Français au travail, s’occupe de les aider à mieux mourir…
C’est le rapport de force construit dans la durée qui a permis d’en arriver là.
Il s’agit de poursuivre, de peser sans cesse, jusqu’à ce que la situation devienne intenable pour
l’exécutif et qu’il renonce à la loi sur les retraites et engage de réelles négociations sur l’avenir des
services publics, l’investissement dans l’école et la santé, les salaires, l’égalité F/H, la démocratie,
la transition écologique…
Face aux projets libéraux de profonde remise en cause des systèmes de solidarité (retraites, santé,
éducation, droit au chômage…) et pour des alternatives de transformation sociale et
démocratique, seul le rapport de force, mesuré à l’engagement et à la détermination du
mouvement social, peut permettre de l’emporter !
Face à de tels enjeux, pas d’hésitation, soyons toujours plus nombreux et combattifs pour
gagner dans l’unité car il est possible de faire autrement que de prendre deux ans de vie au
monde du travail pour financer les retraites… en commençant par récupérer les 30 milliards volés
par des banques grâce à la fraude fiscale