Le jeudi 10 novembre 2022
Une cinquantaine de manifestant.e.s rassemblé.e.s à Mende pour dire
IL EST URGENT D’AUGMENTER LES SALAIRES
LES PENSIONS ET LES ALLOCATIONS !!

Notre monde de 2022 est profondément tourmenté. La tourmente entretient la marée brune qui n’en finit pas de monter. Cette marée brune est alimentée par le retour de la guerre dans plusieurs régions du monde, dont l’Europe. Des guerres de plus en plus couteuses, bénéficiant aux marchands d’armes et poussant à l’exil les populations civiles les plus pauvres et avant tout les enfants et les femmes cibles de toutes les violences guerrières. Cette marée brune de plus en plus décomplexée est aussi la conséquence des effets pervers et délétères du néolibéralisme, en œuvre dans le monde depuis 40 ans.

Cette idéologie, produite dans le seul objectif de défendre le capitalisme et les détenteurs de capitaux, est source d’affrontements entre les peuples. Au prétexte de la soi-disant et mensongère « concurrence libre et non faussée », elle ne vise qu’à étendre partout une culture de prédation, ravageant l’environnement et les acquis sociaux, cassant les solidarités au profit d’une minorité d’oligarques et aux dépends des masses humiliées autant que maltraitées.

Alors, pourquoi sommes-nous là aujourd’hui ?

Nous restons rassemblé.e.s pour continuer à revendiquer la hausse des salaires, des pensions et des allocations sociales car, contrairement aux discours mensongers relayés par des média aux ordres, la France n’est pas épargnée par cette tourmente dangereuse.

A les croire, il existerait un « bouclier national ». Terme guerrier qui est appliqué à une politique économique nationale faisant la part belle au libéralisme, à la liberté de fixation des prix de tous les biens, dont ceux de première nécessité, à l’asséchement des crédits pour les collectivités publiques et tous les services publics. Tout cela pour assurer la rentabilité outrancière du capital et soigneusement éviter de créer une politique fiscale plus égalitaire et redistributive.

A les croire, notre gouvernement serait à « l’écoute des Français ». Le dynamitage programmé de la sécurité sociale, la volonté affichée de diminuer le temps de vie en retraite, le refus d’indexer les salaires et les pensions sur l’inflation, le refus d’augmenter immédiatement et sans contrepartie les salaires, tant en l’imposant aux patrons dans les entreprises privées qu’en se l’imposant à lui-même pour tous les agents publics, le refus d’augmenter les allocations sociales pour les plus démunis alors que les cadeaux fiscaux et les aides au patronat n’ont jamais été aussi élevées : est-ce cela l’écoute de la grande majorité de la population ou est-ce une oreille gouvernementale seulement attentive aux exigences inépuisables du MEDEF et consorts ?

Enfin, toujours à les croire, nous serions à « l’abri de tout renversement démocratique ». La montée de la haine de l’autre, les volontés gouvernementales de renier pour partie des droits fondamentaux de l’accueil des réfugiés et le recours au 49.3 pour forcer l’Assemblée à entériner son programme gouvernemental de régression sociale sont autant d’exemples concrets qui devraient faire réfléchir celles et ceux qui considèrent, trompés par la propagande en cours, que rien n’est possible dans ce domaine.

Alors oui, nous sommes et resterons toujours là pour dénoncer ces politiques de désespérance sociale menées depuis trop longtemps.

Alors oui, par un dialogue permanent et le plus unitaire possible, nous poursuivrons de porter les revendications comme celles de ce jour car, pour la FSU et ses différents syndicats, ce n’est pas l’argent qui manque pour augmenter les salaires, les pensions et les allocations sociales. C’est simplement une nouvelle répartition entre les revenus du Travail et ceux du capital qui doit être instaurée.

Face à un gouvernement sourd, face à un gouvernement qui engage pour les mois à venir une politique de destruction sociale au profit d’une petite minorité, il va falloir poursuivre les mobilisations et continuer à faire entendre notre opposition à la politique salariale, fiscale et économique actuellement menée.

Vous pouvez compter sur la FSU pour être toujours présente à vos côtés pour porter des revendications et des alternatives progressistes dans le cadre d’un syndicalisme de lutte et de transformation sociale. Car oui, une autre politique salariale, sociale et fiscale est possible.