La rentrée dans l’enseignement agricole public lozérien

La fin d’année scolaire avait été marquée par une série de rassemblements et de manifestations organisés par le SNETAP-FSU sur différents sites de l’établissement d’enseignement agricole public du département : Marvejols, Florac et St Chély d’Apcher.

Les personnels entendaient ainsi dénoncer le manque de moyens en agents administratifs et monter leur désaccord avec l’annonce de suppression d’un poste d’agent administratif, employé sur le budget de l’établissement, prévue à compter du 1er septembre. Cela faisait une suppression de trop suite au non remplacement de 2 départs en retraite au cours de l’année.

Cette position avait également été défendue lors du conseil d’administration par les représentants du personnel et avait reçu le soutien des élus du conseil départemental et du conseil régional.

C’est donc avec satisfaction que nous avons appris la création en cette rentrée scolaire d’un poste administratif d’agent contractuel d’état basé à St Chély. Néanmoins cette création suscite encore des interrogations :

Par définition, ce poste étant un poste de contractuel n’est pas pérenne.

Nous resterons ainsi vigilants à l‘annonce de l’hypothétique création d’un poste de fonctionnaire d’état dans un avenir plus ou moins proche.

Cette création ne règle pas la situation de fragilité qu’a connue durant l’année dernière le site de Marvejols dont les personnels avaient dénoncé la sous-dotation en agents administratifs.

Cette rentrée scolaire a également été marquée par la rencontre entre une délégation de personnels et la nouvelle présidente du Conseil d’Administration, Mme Aurélie Maillols (Vice-pdte du Conseil Régional Occitanie). A cette occasion, les membres de la délégation représentant le SNETAP-FSU ont attiré son attention sur 3 points, en lien avec la fusion des ex-régions LR et MP :
La situation des agents territoriaux des lycées, notamment en ce qui concerne la gestion et l’organisation de leur temps de travail, ainsi que leur régime indemnitaire.

Cela a été l’occasion de rappeler que ces agents ne bénéficiaient pas dans l’ancienne région LR d’un règlement intérieur permettant de cadrer leur temps de travail (au contraire de leurs collègues de l’ex-région MP), occasionnant ainsi un certain nombre d’incertitudes, de gestions et de traitements différents de situations pourtant similaires. Mme Maillols a reconnu que cette situation était totalement anormale et annoncé que les services du Conseil Régional travaillaient à la rédaction de textes permettant de cadrer la situation de l’ensemble des agents de la nouvelle région. Ces services travaillent également sur l’harmonisation des régimes indemnitaires. Selon Mme Maillols, cette harmonisation ne pourra se faire que vers le haut : « La fusion des régions ne se fera pas au détriment des agents du conseil régional »

La question de la mission de « transport pédagogique ». Les représentants SNETAP-FSU ont rappelé que cette mission est du ressort du conseil régional et insisté sur le traitement inégalitaire de cette question sur l’ensemble du territoire : présence dans certains établissements scolaires d’agent territorial ayant la mission de chauffeur de bus, dotation du conseil régional pour l’achat d’un bus, ….Pour nous, il est largement temps de clarifier cette situation.

Cette question revêt une importance particulière pour notre établissement dont les formations nécessitent un nombre important de sorties scolaires avec un impact financier non négligeable. Nous ne pouvons par ailleurs nous satisfaire d’une situation qui bénéficie actuellement à un transporteur privé.

La prise en compte de la présence d’ateliers technologiques et d’exploitations ( forge, centre équestre, atelier de transformation, exploitation piscicole, exploitation agricole) dans les établissements d’enseignement agricoles. Contrairement à l’ex-région MP, l’ex conseil régional LR compensait les « surcoûts pédagogiques » de ces ateliers sous la forme d’une subvention.

Sur ces 2 derniers points, Mme Maillols a bien noté nos remarques et a répondu que le Conseil régional se prononcerait probablement au cas par cas suivant les établissements.

Même si notre organisation se réjouit de cette rencontre et de l’écoute attentive de la vice-présidente du Conseil Régional, nous resterons attentifs aux futurs arbitrages rendus et à la concrétisation de ces mesures par le Conseil régional.

Stéphane BARNINI

Source: fsu48