Le 21 Septembre dernier, Christine Renon, directrice d’école maternelle, s’est suicidé dans le hall de son école laissant des courriers dans lesquels elle souligne sa profonde souffrance au travail et met en cause la responsabilité de l’institution. Ce geste tragique a ému toute la profession. Le SNES, le SNEP, le SNUEP et le SNUipp font partie des organisations syndicales qui ont adressé un courrier au Ministre de l’Education Nationale le 8 octobre dernier. A ce jour, ce courrier reste sans réponse.
Il est pourtant indispensable que cet acte désespéré soit pris en compte par notre administration et que l’Education Nationale reconnaisse la détresse grandissante de ses personnels face aux conditions de travail sans cesse dégradées par les réformes successives et la gestion « managériale » déshumanisée.
Nos organisations appellent au rassemblement mercredi 6 novembre à 13 h30 devant la DSDEN, jour de tenue du CHCSCT ministériel, pour faire entendre les revendications de toute la profession pour:
- une réelle amélioration des conditions de travail des directeurs et directrices d’école, des enseignant-es et de tous les personnels qui font vivre les écoles, les établissements et les services ;
- une meilleure reconnaissance de leur professionnalité ;
- des mesures pour garantir la santé, la sécurité et le bien-être au travail et le développement des services de médecine de prévention ;
- une organisation moins verticale et moins injonctive des écoles, établissements et services. L’organisation d’un travail plus collectif et à des rythmes plus respectueux de la qualité de vie au travail ;
- les moyens utiles indispensables au bon fonctionnement des écoles, des établissements et des services ainsi que les créations d’emplois nécessaires pour l’ensemble des personnels.
Enfin, nos organisations syndicales dénoncent, une nouvelle fois, la suppression programmée des CHSCT, ce qui aggravera la prise en charge de celles et ceux qui sont en souffrance.
En Lozère, depuis l’action du 3 octobre dernier, une vingtaine de fiches Registre de Santé et Sécurité au Travail ont été envoyées au DASEN et sont la preuve du malaise de la profession et de la volonté de voir nos conditions de travail s’améliorer.