Tous les représentant.es des personnels des 4 organisations syndicales
ont unanimement voté contre le projet du DASEN
CTSD Carte Scolaire 26 janvier 2022
Le CTSD des opérations de carte scolaire pour la rentrée 2022 a eu lieu le mercredi 26 janvier de 16h à 19h30, après plusieurs changements de date et d’horaire !
Les représentant.es des personnels n’avaient, en amont de cette instance, pas été destinataires du projet d’ouvertures et de fermetures de postes du DASEN au prétexte qu’il a été décidé en 2020 « dans le cadre du CTA de ne plus communiquer ce document en amont des instances, eu égard à la diffusion indélicate de ces documents confidentiels par certaines organisations ». Qui croire alors que l’année dernière le DASEN du 66 avait permis un vrai dialogue constructif en adressant son projet aux représentants des personnels ? Quelle crainte y a-t-il de confronter les mesures envisagées par l’Inspecteur d’Académie et le travail en amont des IEN, avec la réflexion et l’analyse des organisations syndicales ?
Les représentant.es des personnels ont donc été informés en instance du projet du DASEN après qu’il a longuement présenté ses motivations et objectifs pour cette carte scolaire. Avec une dotation de poste nulle pour la Lozère, nous savions qu’il allait présenter un projet dans lequel il déshabillerait Paul pour habiller Jacques. Il nous a exprimé que, pour lui, la carte scolaire est un acte professionnel qui prend en compte trois éléments : les besoins sur un territoire, l’équité territoriale et les personnels, tout cela dans le but d’améliorer les conditions d’enseignement des élèves. Selon lui, « Quand on ferme (une classe) on redynamise, quand on ouvre (une classe) on détend ». Le SNUipp-FSU48 ne partage pas du tout sa vision d’une dynamique découlant d’une fermeture de poste qui fragilise une école et multiplie le nombre d’élèves et de niveaux au sein d’une même classe comme cela est le cas par exemple à Nasbinals en classe unique depuis deux ans !
Le DASEN nous a fait part des objectifs de sa carte scolaire avant de nous la présenter : atténuer les inégalités territoriales, consolider les résultats en matière de remplacement, accentuer les interactions entre les enseignants pour rompre l’isolement, faire de la Lozère un territoire d’innovations pédagogiques en travaillant en réseaux sur la base du volontariat (sur la classe multi-niveaux par exemple), équilibrer l’offre de formation entre les écoles. Il a longuement insisté sur le fait que des enseignant.es se sentent isolés sur le territoire lozérien, que dans les petites écoles on ne peut pas faire les mêmes projets que dans les plus grosses et que parfois le taux d’encadrement n’est pas équitable entre communes proches appartenant à la même communauté de communes. Les élu.es du SNUipp-FSU48 ont fait remarquer au DASEN que certain.es enseignant.es étaient épanoui.es professionnellement dans de petites structures et pouvaient mettre en œuvre toutes sortes de projets en direction de leurs élèves, certes différents mais tout aussi porteurs, et ont mis en garde contre la mise en concurrence des écoles entre elles.
Les représentant.es des personnels ont appris avec étonnement que le groupe de travail carte scolaire s’était tenu jeudi dernier en présence de 2 organisations syndicales, dont une qui avait dénoncé sa tenue hors temps scolaire et l’autre qui n’a aucun représentant dans le premier degré, alors que 2 autres dont le SNUipp-FSU48 avaient fait savoir qu’elles ne pourraient y assister. Durant ce GT de « drôles » de propositions ont pu être formulées telles que des demi-fermetures de postes permettant la présence de TRBD flexibles bloqués à mi-temps sur des écoles ayant subi un retrait de poste…. Ces postes sont très clairement inenvisageables pour le SNUipp-FSU48.
- Projet de fermetures de postes : Le Bleymard (de 4 à 3 classes et suppression de la décharge de direction hebdomadaire), Saint-Germain-du Teil (de 3 à 2 classes), Langogne maternelle (de 5 à 4 classes), Saint-Chély-d’Apcher maternelle (de 6 à 5 classes), Groupe scolaire Jean Bonijol (de 13 à 12 classes).
- Projet d’ouvertures de postes : Saint-Etienne-du-Valdonnez (de 4 à 5 classes), TRBD Rieutort de Randon (zone repérée comme déficitaire en TR), TRBD Langogne élémentaire, TRBD Le Bleymard, TRBD Saint-Germain du Teil.
A l’issue de la présentation du projet du DASEN, les représentant.es des personnels du SNUipp-FSU ont argumenté contre les retraits de postes mais ont également attiré l’attention du DASEN sur la situation de certaines écoles dont les effectifs justifient largement une ouverture de poste :
- L’école de Saint-Etienne-du-Valdonnez qui demande l’ouverture d’une 5ème classe. Cette ouverture n’avait pas été envisagée par le DASEN mais, sensible aux arguments des représentant.es des personnels, celle-ci a été mise au vote en remplacement d’un poste de TRBD rattaché à l’école élémentaire de Saint-Chély d’Apcher initialement prévu.
- Nasbinals qui est en classe unique depuis 2 ans avec 21 élèves prévus à la rentrée, le DASEN n’a pas voulu ouvrir une 2ème classe au prétexte que 2 classes de 10 élèves ne seraient pas un signe de dynamisme. Il accordera un moyen supplémentaire une année de plus. Le SNUipp-FSU48 est opposé à cette décision et demande l’ouverture d’une 2ème classe à la rentrée.
Le SNUipp-FSU48 a également attiré l’attention du DASEN sur 4 écoles dont les effectifs en hausse méritent une attention particulière : Villefort, Bédouès-Cocurès, l’école maternelle des Solelhons à Mende et Saint-Martin de Lansuscle même si plusieurs élèves quittent actuellement l’école. Le DASEN s’est dit interpelé par la situation de l’école de Villefort entourée par plusieurs petites écoles.
Tous les représentant.es des personnels des 4 organisations syndicales ont unanimement voté contre le projet du DASEN, un CTSD de repli se tiendra donc le 7 février prochain en amont du CDEN qui se réunira le 8 février prochain. Il est encore de temps de se battre pour nos écoles !
CTSD Carte Scolaire 7 février 2022
Bis repetita placent !
Après le vote unanime CONTRE le projet de carte scolaire du Dasen, un second CTSD s’est tenu ce lundi 7 février. Dans leur déclaration liminaire, les élus.es du premier degré en CTSD au titre de la FSU48 ont dénoncé le mépris envers les personnels, comme à l’encontre de leurs représentants à tous les niveaux institutionnels de l’Education Nationale.
Le SNUIPP a réitéré sa demande « de gel des fermetures de classes pour faire face, entre autres, aux conséquences de la crise sanitaire dans les écoles, et des ouvertures de postes devant élèves pour soutenir le service public d’éducation partout où cela s’avère nécessaire. Et il a demandé encore une fois, comme les autres département de l’académie, de disposer de tous les documents préparatoires pour accomplir pleinement nos missions de gel des fermetures », demande portée par toutes les organisations syndicales présentes.
Le Dasen a présenté à l’oral le même projet de fermetures de 5 postes en classe (Bonijols Mende _ Maternelle St Chely _ Maternelle Langogne _ Le Bleymard _ St Germain de Teil) et l’ouverture de 4 supports de TRBD (basé sur Rieutord de R. _ Elémentaire Langogne _ Villefort _ St Germain du Teil) et un poste classe à l’école de ST Etienne du Valdonnez. Les élus.es de la FSU ont eux aussi a nouveau exposé leur vision de l’école lozérienne avec le respect des structures et le constat des moyens déconnectés des besoins ( ou plutôt des non moyens avec une dotation départementale nulle).
La FSU a conclu en précisant leur attente quant à cette instance : que l’éducation en milieu rural soit reconnue comme un formidable atout pour la Lozère et que sa préservation soit une évidence, et que les personnels sur le terrain engagés au service de la réussite des élèves soient réellement soutenus. Le nombre d’élèves par classe dans notre département n’est pas dans les standards nationaux mais la réussite qui en découle non plus.
Sans surprise vote unanime CONTRE ce projet
Il reste a espérer que le Dasen saura mettre à profit cette journée et que la nuit lui portera conseil pour le modifier lors de sa présentation pour avis aux représentants des collectivités, des parents, des personnels, des associations demain en CDEN ( Conseil Départemental de l’Education Nationale).
Pour leur part, les élus de la FSU au CDEN mettront tout en œuvre pour convaincre les autres membres du CDEN de ne pas valider ces fermetures et d’adhérer à leur projet pour le service public d’Education en Lozère.