17 Septembre
Rassemblement à MENDE
Nous avons besoin d’un plan de rupture, pas d’un énième plan de relance !
IL FAUT IMPOSER UN CHANGEMENT NECESSAIRE !
La crise sociale que commence à vivre notre pays et dont les conséquences sont celles d’une hausse du chômage et d’une explosion de la précarité donne au mouvement social une très grande responsabilité : celle d’imposer des solutions progressistes pour sortir de cette crise.
Ces solutions progressistes doivent remettre les questions des salaires et de l’emploi au cœur des politiques publiques et doivent penser la relance économique avec des valeurs sociales et environnementales fortes.
Contrairement aux discours qui sont émis à longueur de journée et d’antennes, la hausse des salaires et la défense et la création d’emplois, en particulier tous ceux utiles au bien commun et permettant aux différents services publics de pouvoir mieux fonctionner pour toutes et tous et sur tous les territoires, ne sont pas des « freins » à la relance.
Le gouvernement fait mine de traiter la question des salaires, par l’octroi de primes, par le lâché d’heures supplémentaires, mais pour tous les fonctionnaires, sa seule réponse est celle de la poursuite du gel des salaires et le refus de négocier une hausse de la valeur du point d’indice des agents qui, en grand nombre, se sont pourtant très investis pour le bien commun durant le printemps et l’été. Le Ségur de la santé pourra certes permettre quelques avancées salariales dans ce secteur, mais elles restent largement insuffisantes.
Ce même gouvernement ne s’embarrasse pas d’apparence pour la question de l’emploi public. Alors qu’il lâche des milliards au patronat, pour l’inciter, sans garantie, à éviter le drame des plans sociaux dans les entreprises, comme en son temps le CICE avait été pensé pour créer de l’emploi, en n’obtenant que de médiocres résultats, ce même gouvernement poursuit des plans de licenciement massifs dans les différents ministères et administrations, détruit des postes statutaires pour recruter sur lettre de motivation, des personnels précaires embauchés en CDD. Après une purge des emplois publics au budget 2019, le budget 2020 de l’Etat est resté sur la même pente conduisant à 57000 suppressions d’emplois toutes fonctions publiques confondues. Celui de 2021 devrait lui rester stable : cette stabilité soumettant la hausse d’emplois dans certains ministères (santé, police, justice) à une baisse dans tous les autres (environnement, éducation, recherche, culture…)
Dans le même temps, ce gouvernement poursuit sa politique de réductions drastiques des dotations d’Etat aux différentes collectivités territoriales. Ce ne sont pas les quelques projets retenus dans le plan de relance qui pourront inverser la tendance qui amène ces même collectivités à devoir réduire la voilure des emplois de fonctionnaires territoriaux.
Comme nous avons pu l’écrire sur notre banderole intersyndicale, « pour une rupture profonde, un autre plan de relance s’impose ».
La FSU48 avec d’autres organisations syndicales et associations départementales investies dans la vie économique et sociales de la Lozère ont produit durant la fin du printemps et l’été, un document recensant les mesures utiles à mettre en œuvre dans les prochains mois pour éviter que le monde d’après COVID soit pire que le monde d’avant. Il est disponible sur les sites internet. Notre responsabilité est engagée pour soumettre ces propositions à des citoyens soucieux de l’avenir économique, social et environnemental du département.
Votre responsabilité est de s’emparer de ce projet, de le nourrir par des propositions constructives, et ensemble, le plus collectivement possible, nous pourrons construire les bases d’un monde d’après qui ne sera jamais celui proposé par ce gouvernement.