Ils s’obstinent, ….. ON CONTINUE !

INTERVIEW DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

EN VISITE EXCEPTIONNELLE A MENDE

DEVANT LES MANIFESTANTS

SUR LE PARVIS DE LA CATHÉDRALE

 

Un 24 massif et déterminé pour le retrait.

Deux projets de loi instituant un système universel de retraites sont présentés en Conseil des ministres ce 24 janvier : un projet de loi ordinaire et un projet de loi organique instaurant notamment la règle d’or financière (qui interdit tout déficit sur une période de 5 ans).

Or, malgré les grandes déclarations médiatiques de principe, il n’y a eu aucune négociation.

En effet, les annonces autour de l’âge pivot ne trompent que ceux qui veulent bien y croire pour refuser de voir que son retrait est provisoire (dans 2 mois il reviendra par ordonnances). Les salariés nés entre 1960 et 1975 et ceux nés après 1975 subiront inexorablement un autre age pivot appelé age d’équilibre qui permettra de mettre en œuvre des décotes. Déjà est annoncé un âge d’équilibre de 67 ans pour ceux nés en 1990.

Quant à la fameuse « conférence sur le financement » elle ne peut pas faire de proposition entraînant une hausse du coût du travail.

Résultat : le projet porte pour tous et toutes sur le report de l’age de départ et sur la baisse programmée des pensions. Le gouvernement refuse d’être transparent sur les impacts individuels et globaux, préférant stigmatiser les actions les plus spectaculaires telles les coupures d’électricité, en exagérer les effets néfastes et en pointer le caractère illégal.

Mais les actions multiples et variées se poursuivent sur tout le territoire, malgré la volonté gouvernementale de judiciariser la responsabilité syndicale et le mouvement social en cours. Les grèves se multiplient et concernent de nouveaux secteurs (ports…).

D’autre part, l’article 64 du chapitre 2 du titre 5 du projet de loi indique précisément que le gouvernement appelle le secteur de l’assurance à généraliser le recours à l’épargne-retraite : « le secteur de l’assurance est appelé à se mobiliser, afin que le recours à ces véhicules [permettant d’assurer désormais tout type de plan d’épargne retraite] se généralise et que l’économie française puisse ainsi bénéficier pleinement du dynamisme de l’épargne retraite généré par la loi PACTE ».

C’est donc bien un encouragement à s’orienter vers un système par capitalisation tout en coupant l’apport de cotisations pour financer le nouveau régime (cf cadres).

Mais la détermination à faire retirer ce projet de loi reste entière et nos organisations portent des propositions pour améliorer les droits de toutes et tous dans le régime de retraite par répartition actuel.

Elles s’appuient sur les cotisations sociales et les richesses créées par le travail.

Il faut augmenter les salaires dans le privé et les rémunérations dans le public, mettre en œuvre immédiatement l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes.

Il faut développer l’emploi stable, mettre fin à la précarité particulièrement de la jeunesse et prendre en compte les années d’étude.

Les plateformes numériques doivent être soumises à cotisation.

Nous exigeons la fin ou la compensation des exonérations patronales, la réorientation des crédits d’impôts aux entreprises vers le régime des retraites et l’élargissement de l’assiette de cotisations afin d’inclure tous les travailleur.euses dans le régime par répartition et d’éviter toute ouverture à la capitalisation.

Il est indispensable de préserver les réserves de tous les régimes de retraite.

La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale doit être une priorité avec l’instauration d’une contribution sociale pour la protection sociale sur les revenus du capital.

C’est pourquoi les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et SNALC de la Lozère appellent à continuer et amplifier la mobilisation afin d’obtenir le retrait de ce projet et l’ouverture de véritables négociations sur la base de nos propositions.

Nos organisations appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et renforcer la grève y compris reconductible là où les salarié.es le décident.

Combattre un projet injuste, c’est légitime et essentiel !

Améliorer, renforcer et pérenniser nos retraites par répartition, c’est possible !

Renforcer et amplifier la mobilisation, c’est maintenant !