Cela avait commencé durant l’été et ne cesse de s’accentuer.
Gel de la valeur du point d’indice, réinstauration du jour de carence, perspective de suppression de 120 000 postes dans l’ensemble de la fonction publique durant le quinquennat, augmentation de la CSG (avec une compensation qui reste problématique pour les fonctionnaires)… La liste des attaques contre les fonctionnaires était déjà suffisamment importante et le gouvernement en place aurait pu s’arrêter là…
Au contraire ! Les annonces de mesures d’austérité continuent !
Hasard du calendrier ou pas ?
Quelques jours avant une forte mobilisation nationale le 10 Octobre (Plus de 400 personnes dans les rues de Mende à l’appel d’une intersyndicale très large), le Premier Ministre avait présenté le programme « Action Publique 2022 ».
Au programme :

- « améliorer la qualité des services publics, en développant la relation de confiance entre les usagers et les administrations, et en travaillant prioritairement sur la transformation numérique »

- « offrir aux agents publics un environnement de travail modernisé en les impliquant pleinement dans la définition et le suivi des transformations »
Jusqu’ici, tout va bien !

- « accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques avec un engagement ferme : réduire de trois points la part de la dépense publique dans le PIB d’ici 2022 »
Et voilà,… Le voile se lève ! Le cadre est posé !
La fonction publique et ses agents seraient donc à l’origine de tous les maux de la société.
Ne nous y trompons pas. Il s’agit clairement de remettre en cause, et en profondeur, notre modèle social.
Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder plus précisément la composition du Comité Action Publique 2022 (CAP 22) en lien avec ce programme : des hauts fonctionnaires, des personnalités du secteur privé,… mais pas de représentants du monde syndical ou associatif.
En parallèle de ces annonces, la situation des agents de la fonction publique (notamment sur la question salariale) ne connaît guère d’avancées (doux euphémisme !). Après les annonces estivales, le Ministre de l’Action et des Comptes Publics, lors du rendez-vous salarial du 16 octobre, a confirmé le report d’un an d’un certain nombre des mesures 2018 issues du protocole PPCR.
Cette décision brutale constitue ni plus ni moins qu’une rupture de la parole de l’Etat. Le gouvernement précédent s’était en effet engagé sur un calendrier d’application. Par ailleurs, Emmanuel Macron, en tant que candidat, avait promis aux agents de la fonction publique qu’ils connaitraient une hausse de leur pouvoir d’achat. Si on y ajoute l’augmentation de la retenue pour pension prévue au 1er Janvier 2018 (héritage du gouvernement Fillon), cela sera loin d’être le cas !
Et pour compléter le tableau, les Ordonnances Travail se transforment en Lois de la République, la réforme de la formation professionnelle est lancée, la réforme du système de retraites est annoncée….

Il nous faut tous rester mobilisés et nous aurons besoin de votre soutien pour arriver à construire un mouvement social d’ampleur pour défendre l’ensemble de nos biens communs !
Stéphane BARNINI

Source: fsu48