COMPTE RENDU CTSD du 27 janvier 2021

Le Comité technique spécial départemental du 27/01/2021 portait sur la présentation des prévisions d’effectifs et des dotations globales horaires (DGH) initiales des collèges du département pour la rentrée 2021.

Les effectifs restent globalement stables (de prévisions à prévisions : – 11 élèves).

La DGH initiale (hors ULIS et SGPA) reste inchangée… alors que les besoins sont énormes.

Les élus FSU ont dénoncé le nombre très important d’HSA (+13%) et leurs conséquences sur les conditions de travail (postes menacées et difficultés accrues pour trouver des compléments de services). Voir la déclaration liminaire ci-dessous.

De nombreuses classes auront des effectifs supérieurs à 25 en particulier Mende, La Canourgue, Florac et Langogne auxquelles s’ajoutent les 6e de Marvejols et la 3e de Saint Etienne VF. Nous
avons demandé des moyens complémentaires sur ces classes ; en particulier La Canourgue qui perd une classe et Langogne qui accueille de nombreux élèves en situation de handicap. Nous avons insisté sur la nécessité de créer un dispositif ULIS sur cet établissement.
Le DASEN a affirmé vouloir préserver les ressources en personnel et tenir compte du patrimoine et des vœux des parents pour procéder aux adaptations qui apparaitront nécessaires. La situation de la demi-pension à Bourrillon doit être examinée attentivement.

Concernant les heures ciblées, pas de changement :

  • bilangue régionale de continuité pour Le Bleymard, Marvejols, St Chély, Villefort et Mende ;
  • initiation langue régionale pour Meyrueis ;
  • section sportive pour Florac (1h), Meyrueis (1h), Langogne (1h), St Etienne VF (1h) St Chély (2h) et Mende (2h).

Concernant l’enseignement de l’Occitan, après un CALR, se tiendra un Comité départemental pour caler l’opérationnalisation des objectifs fixés par la Convention cadre signée entre le Rectorat et la Région Occitanie.

Les heures de FLE ne sont pas encore posées : il y a 30h pour le département ; leur répartition va changer par rapport 2020, Saint Chély et Mende accueillant plus d’élèves sur ce dispositif.

Vous trouverez ci-dessous le tableau de synthèse mis au point par la section départementale du SNES-FSU.

EFFECTIFS PREVISIONNELS

DGH Initiale 2021

6e

5e

4e

3e

Total

Dont ULIS

HP

HSA

DGH

HSA/DGH

DGH/E

LE BLEYMARD

17

18

18

21

74

122

3

125

2,40 %

1,69

LE COLLET DE DEZE

18

27

25

22

92

113

10

123

8,13 %

1,34

FLORAC ET STE ENIMIE *

66

57

63

74

260

11

392

20

412

4,85 %

1,58

LANGOGNE

64

52

58

50

224

266

5

271

1,85 %

1,21

MARVEJOLS

54

72

64

44

234

28

307

16

323

4,95 %

1,38

LA CANOURGUE

54

52

45

58

209

233

9

242

3,72 %

1,16

MEYRUEIS

14

16

19

21

70

120,5

2,5

123

2,03 %

1,76

ST CHELY D’APCHER

96

102

96

96

390

20

476

29

505

5,74 %

1,29

ST ETIENNE VF

10

13

15

27

65

119,5

3,5

123

2,85 %

1,89

VIALAS

0

5

5

10

20

107,5

4,5

112

4,02 %

5,60

VILLEFORT

20

23

20

19

82

121

3

124

2,42 %

1,51

MENDE

166

175

184

186

711

35

763,5

64,5

828

7,79 %

1,16

SEGPA Marvejols

61

122,5

7

129,5

5,41 %

2,12

SEGPA Mende

52

122,5

7

129,5

5,41 %

2,49

* STE ENIMIE

6

7

9

10

32

DECLARATION PREALABLE CTSD du 27 janvier 2021

Ce CTSD se tient dans un contexte particulièrement tendu. Les conditions de travail dégradées, le mépris ministériel vis à vis de l’ensemble des personnels de l’Éducation, la mise à mal du dialogue social par tous les échelons, du local au national, la mise à mal de la professionnalité de chacune des catégories d’agents et l’absence de revalorisation réelle des salaires de tous les agents sont autant de sources de mécontentement.

Dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser, où la paupérisation des personnels de l’Éducation s’accroît année après année, en particulier chez les AED, les AESH et les
contractuels, et où les réformes menées par le gouvernement les aggravent, tout conduit à l’exigence de plus et mieux d’éducation pour tous les jeunes.
Face à la diffusion des variants du coronavirus, face aux conséquences économiques et sociales de la pandémie, face aux projets avancés par le gouvernement de réduire les dépenses
publiques au détriment des services publics ou de reprendre la réforme des retraites synonyme de baisse des pensions, tous les personnels peuvent constater que ce gouvernement poursuit sa
politique éducative délétère pour le plus grand nombre des élèves, sa politique qui conditionne les moyens accordés à des objectifs de réussite, qui réduit les moyens en direction de catégories de la
population auxquelles on donnerait trop pour des résultats incertains, sa politique qui permet la concurrence entre établissements, entre disciplines, entre individus, entre tous … Ce  gouvernement impose sa logique consumériste dans l’école publique. Depuis bientôt quatre ans, toutes les réformes engagées vont dans ce seul sens.

En même temps, la gestion chaotique de la crise sanitaire dans les écoles, collèges, lycées et structures universitaires cause de nombreux dégâts, tant pour les personnels que pour les élèves, les étudiants et leurs familles. Les possibilités d’hybridation enfin ouvertes par le Ministre pour les classes de 4e et de 3e, ont mobilisé des équipes pédagogiques… pour recevoir une fin de non recevoir de Mme la Rectrice qui préfère supprimer des heures de cours plutôt que l’hybridation, pour mieux gérer des flux de cantines !!

Toute les décisions actuelles laissent croire, que la communication de crise, quand les décisions sont prises dans le monde clos et non démocratique d’un conseil de défense, commence
à peser lourdement dans le cerveau de notre ministre et de toute la hiérarchie administrative qui refusent, à ce jour, tout dialogue social, le contraignant même jusque dans les futurs conseils
d’administration pour soi disant « fluidifier le dialogue social ». Casser les thermomètres ou les baromètres en cassant les outils de dialogue social, comme la loi de transformation de la fonction
publique l’a engagé, ou en rendant ces outils inefficaces pour les transformer en chambres d’enregistrement dociles pour ainsi pouvoir affirmer que tout va bien dans le meilleur des mondes,
tient de la propagande et de l’irresponsabilité partagées par tous les échelons.

La déconnexion avec le réel atteint un tel niveau que cela pose la question des postulats de la politique éducative engagée par ce ministre soutenu par ce gouvernement. Car la politique
menée par ce ministre est marquée par l’autoritarisme et l’impréparation, que ce soit sur la crise sanitaire ou sur le calendrier des examens et des concours comme sur les propos aventureux sur la
laïcité. Ce ministre et ce gouvernement méprisent tellement l’école publique et le projet démocratique qu’elle incarne qu’ils organisent l’abandon au départements de la médecine scolaire
après avoir entamé celui de l’orientation aux Régions.

Sourd à tout, ce ministre persiste à supprimer des postes, chaque année un peu plus. 7490 emplois supprimés dans le second degré depuis 2018, suppressions nourries en partie par la réforme des lycées, alors que les effectifs élèves continuent de progresser. La rentrée de septembre 2021 doit se faire avec 1883 emplois d’enseignants en moins, et comme chaque année
sans création d’emplois de CPE, de personnel de santé ou de psychologie. L’enveloppe académique consacrée aux collèges suit la même pente dangereuse et entretient le mensonge de
communication : l’affichage de 15 créations d’ETP alors qu’il y a 16 suppressions d’ETP en heures postes devient un mensonge flagrant qui permet de masquer le manque de 32 ETP nécessaires
pour maintenir les taux d’encadrement de la rentrée 2020. La Lozère n’échappe pas à cette saignée. De prévisions à prévisions, les collèges publics du département ont un effectif global
stable : 2431 élèves attendus en septembre 2021 contre 2442 attendus à la rentrée 2020. Le global des heures postes reste stable (3055 en initiale 2020 contre 3057 en initiale 2021) alors que le suivi et le conseil aux élèves est primordial dans un climat actuellement très anxiogène et alors que les besoins liés aux conditions d’apprentissage des élèves dégradées après le confinement du
printemps 2020, auraient nécessité un investissement important pour la jeunesse. Reprenant le principe du « travailler plus pour gagner plus », le nombre d’HSA progresse fortement passant de
151 (initiale 2020) à 170 pour l’initiale 2021 alors que les heures de FLE et de CNL ne sont pas encore prises en compte. Comme nous allons pouvoir le constater, cette évolution problématique
du nombre des HSA par rapport au nombre des HP va poser des difficultés dans certains collèges.
Le Rectorat a signé avec la région Occitanie la convention cadre relative à l’enseignement des langues régionales qui fixe des objectifs importants tant pour l’enseignement de l’Occitan que du
Catalan. Nous sommes en attente de savoir comment la mise en œuvre opérationnelle de cette convention cadre se traduit, en termes de moyens horaires alloués à l’Occitan à la rentrée 2021
pour le département de la Lozère, pour tenter de se rapprocher des objectifs fixés par cette convention.

Pour la FSU48, c’est en construisant la mobilisation de tous les personnels, comme le 26 janvier, que nous arriverons à imposer notre plan d’urgence pour l’école, à exiger un rattrapage du pouvoir d’achat et une revalorisation, des créations de postes statutaires nécessaires à la baisse généralisée des effectifs par classe pour assurer la réussite de tous les élèves.
C’est pour maintenir ces objectifs que la FSU48 appelle l’ensemble des agents de l’Education nationale à se mobiliser dans le cadre de la  journée nationale d’action et de grève interprofessionnelle du 4 février 2021, pour à nouveau, placer au devant de la scène les revendications que nous portons pour mettre en place une autre politique éducative et défendre le service public d’Education.

Les élus FSU au CTSD de la Lozère