Une centaine de personnels de l’éducation nationale et de l’enseignement agricole ont manifesté
ce mardi 26 janvier 2021
Pour les conditions de travail, pour les postes, pour les salaires : nous exigeons la revalorisation et un autre budget pour l’Education !
Prise de parole de la FSU
Dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser, où la paupérisation des personnels de l’Education s’accroit année après année, et où les réformes menées par le gouvernement les aggravent, tout conduit à l’exigence de plus et mieux d’éducation pour tous les jeunes.
L’Education choyée par ce gouvernement ? Malgré la maxime « qui aime bien, châtie bien » on aimerait ne pas être choyé ainsi !!
Des mots sont devenus le quotidien de tous les agents de l’Education : défiance, mépris, pilotage, épuisement, direction, formation initiale sacrifiée, AESH, inégalités, Samuel Paty, évaluation, AED, programme, neurosciences, concurrence, jour de carence, BFM TV, point d’indice gelé, Grenelle, hybride, protocoles, BAC, réformes, maternelle… Cette liste non exhaustive permet d’affirmer que ce gouvernement poursuit une politique éducative délétère pour le plus grand nombre des élèves, une politique qui conditionne les moyens accordés à des objectifs de réussite, qui réduit les moyens en direction de catégories de la population auxquelles on donnerait trop pour des résultats incertains, une politique qui permet la concurrence entre établissements, entre individus, entre tous … Ce gouvernement impose une logique consumériste dans l’école publique. Toutes les réformes engagées vont dans ce sens.
En conséquence, les maux causés par cette politique sont nombreux : suppression massive et continue de postes dans le second degré alors que le nombre d’élèves augmente ; politique budgétaire et éducative destructrice dans l’enseignement supérieur qui pousse aujourd’hui les étudiants qui ne sont pas bien nés dans la misère et le suicide ; gel des salaires maintenus pour toutes et tous, refus systématique de relever la valeur du point d’indice, alors que dans le même temps, le ministre de l’EN ose affirmer qu’une revalorisation historique est en cours, grâce à lui et à son gouvernement, gestion de la crise sanitaire catastrophique malgré les annonces« nous sommes préparés à tout » alors qu’aucun recrutement n’est prévu, alors que les vies scolaires craquent, alors que la précarité explose pour toutes et tous, alors que les protocoles sanitaires ne limitent pas le nombre d’élèves par classe, alors que les épreuves et concours peuvent, sur ordre, changer du jour au lendemain, alors que les gymnases doivent être fermés bien qu’il soit possible d’entasser les élèves dans les salles de classes et les cantines
Il faut croire que la communication de crise, quand les décisions sont prises dans le monde clos et non démocratique d’un conseil de défense, commence à peser lourdement dans le cerveau de ministres qui refusent à ce jour tout dialogue social, le contraignant même jusque dans les conseils d’administration. Casser les thermomètres pour pouvoir affirmer que tout va bien dans le meilleur des mondes tient de la propagande et de l’irresponsabilité partagées par tous les échelons.
Ce que réclament tous les agents de l’Education et ce que réclame la FSU, c’est une véritable revalorisation des salaires qui passe avant tout par le dégel du point d’indice.
Ce que réclament les personnels de l’Education et ce que réclame la FSU, ce sont des créations de postes massives pour permettre la réussite de tous les élèves.
Ce que réclament les agents de l’Education et ce que réclame la FSU, c’est que cessent les revirements incessants et les consignes contradictoires qui désorganisent l’école et épuisent les personnels !
Ce que réclament les agents de l’Education et ce que réclame la FSU, c’est une autre politique éducative, porteuse d’un projet de société synonyme de solidarités, d’actions collectives sources de progrès. Un projet pour notre métier, pour le service public d’éducation. Non l’école n’est pas à vendre, une autre école est possible, plus démocratique, émancipatrice.
Pour la FSU, c’est en construisant la mobilisation, comme aujourd’hui, que nous arriverons à imposer notre plan d’urgence pour l’école, à exiger un rattrapage du pouvoir d’achat et une revalorisation, des créations de poste statutaires nécessaires à la baisse généralisée des effectifs par classe.