Dans sa déclaration liminaire, la FSU a mis en avant l’érosion du taux d’encadrement dans les collèges depuis plusieurs années. M. le DASEN a précisé que les moyens alloués étaient prévus pour 3 024 élèves, alors qu’il y a moins de 3 000 collégiens sur le département. La progression du nombre d’élèves est positive et, pour lui, elle ne dégrade pas les conditions de travail mais au contraire elle renforce les collèges en permettant davantage d’interactions en classe. La FSU a mis en avant la difficulté à aider chaque élève et surtout ceux qui rencontrent le plus de difficultés dans des classes qui peuvent atteindre 30 élèves. Pour nous, les classes de collèges à plus de 25 élèves doivent avoir des moyens supplémentaires de dédoublements pour permettre la réussite de tous les élèves.
Concernant les postes SPEA CPE-Documentation, qui peinent à être occupés, l’administration départementale préfère attendre 2-3 ans de plus avant de porter un jugement définitif sur leur avenir. La FSU a fait remarquer que lors des contacts pris lors des mutations, les personnels CPE qui auraient pu postuler ont préféré renoncer devant cette spécificité. Ces postes sont libres depuis trop longtemps et cela dessert les établissements concernés. Pour le SNES FSU, ces postes SPEA vacants doivent être supprimés et les collèges concernés doivent pouvoir avoir au mieux un poste de CPE et un poste de Documentaliste et au moins un poste de CPE et de Documentaliste partagé entre deux établissements. Les missions relatives à ces deux fonctions sont trop différentes. En l’état actuel, c’est la mission de documentalistes qui est peu ou pas assurée au profit de la mission de CPE (importante dans des collèges avec internat). Cette situation n’est pas acceptable au regard des textes calant les objectifs de connaissances et de compétences que tous les élèves doivent acquérir dans leur scolarité au collège.
Des classes ont été ouvertes en juillet au regard des effectifs suffisants : il s’agit de classes de 6eme à Langogne, Florac et Saint-Chély d’Apcher. Une classe de 6eme prévue à Marvejols n’a pas pu être ouverte faute d’un nombre d’élèves suffisant. La 6eme de Vialas n’a pas ouvert.
L’avenir du collège de Vialas a été mis en avant, avec la nécessité pour M. le DASEN de créer un projet pédagogique pour pérenniser les effectifs et redonner une image positive à l’établissement, en partant de ce qui a déjà été réalisé par les équipes éducatives et en développant un nouveau projet pédagogique. Pour lui, la suppression des groupes classes et la bivalence des enseignants sont présentés comme des moyens novateurs. Pour la FSU, une réflexion entre tous les acteurs est nécessaire, et une demande de tenue d’un groupe de réflexion sera effectuée auprès du CDEN présidé par Mme la Préfète et Mme la Présidente du Conseil Départemental. Le seul projet pédagogique ne peut pas être suffisant car l’évolution négative a des responsabilités partagées. D’autre part, les conséquences des expériences menées sur le quotidien de travail des personnels doivent être prises en compte. Pour la FSU, il est primordial que tous les acteurs de ce dossier se mettent d’accord sur une perspective d’avenir fonctionnelle et positive.
En ULIS collège, la FSU a réitéré la demande de mise en place de moyens pérennes à la hauteur des effectifs élèves pour l’ensemble des dispositifs (Marvejols, Florac, Mende, Saint-Chély d’Apcher).
Pour le SNES FSU Lozère,
Mélanie AZAÏS