Après avoir adressé, le 1er février 2020, un courrier intersyndical à l’attention des parlementaires lozériens, la FSU48 a été reçue, toujours dans le cadre de l’intersyndicale départementale, le vendredi 14 février, par le député Morel à l’Huissier, à sa permanence mendoise. 

La FSU a pu faire remonter auprès de l’élu la situation extrêmement tendue, la colère et l’exaspération qui se manifestent dans les rues des villes du département de la Lozère depuis le 5 décembre 2019. La situation faite aux fonctionnaires, et parmi eux à tous les enseignants, dans le cadre du projet de réforme de la retraite par points, a été dénoncée par la FSU48. Plus globalement, la volonté dogmatique du gouvernement et du président de la République de changement du système de retraite a été condamnée devant l’élu.

En réponse, M. le député a indiqué toute son inquiétude au sujet de la situation du département et plus globalement du pays qui dénote la décrépitude de la relation entre les élus et les citoyens qui ne sont plus entendus. Il a dénoncé le fait que la commission parlementaire spéciale dédiée au sujet n’ait pas pu aboutir à cause d’études d’impacts et de projections non précises. Il entend la colère du pays qui est loin d’être réglée. Le débat parlementaire promet, selon lui, d’être long (a priori jusqu’à l’automne 2020) en partie à cause du fait qu’entre le mois de juin et celui de septembre, l’Assemblée nationale ne pourra pas tenir de séance plénière publique… pour cause de travaux.

Le député de la Lozère s’est engagé à répondre par écrit aux questions posées par la FSU48 dans le courrier adressé le 1er février.

La FSU48 ne manquera pas de communiquer le contenu de cette réponse auprès de ses adhérents

Par ailleurs, le député a, lors de l’audience, signifié qu’il ne pourra pas se prononcer et voter ce projet de loi (dans le cadre du contexte législatif qui est celui fait par le gouvernement à tous les députés). Requestionné en fin d’audience sur ce point, le député a indiqué qu’il votera contre ce projet de loi. Mais, tout au long de l’audience, et malgré nos relances, il n’a jamais exprimé une position en contre (ou en pour) sur le fond du projet de loi (le changement de système). Ce qui lui pose problème ce sont les conditions faites au travail des parlementaires.